• Xème Festival Ciné32 - du 11 au 14 octobre 2007.


    Déjà 10. Et pour moi le 9ème. Le temps passe c'est fou.
    Cette année j'ai plus "travaillé" que vu des films.
    Entre autres, j'ai pu voir :

    LA PART ANIMALE, de Sébastien JAUDEAU
    Arrivé avec femme et enfant en plein coeur de l'Ardèche, Etienne voit sa vie basculer aux premiers jours de son embauche dans un élevage ultramoderne de dindons Douglas. Au contact de Chaumier, son nouveau patron, et des oiseaux dénaturés de l'exploitation, Etienne se métamorphose...
    En fait, le titre exprime bien le propos du film. Ce qui m'a dérangé le plus c'est le montage manichéen. Une scène de paysage, une scène violente ou de sexe, de la musique, ... Et puis ces rapports tellement durs. Une certaine naïveté dans la présentation des rapports humains.
    Une fois de plus je n'ai pas dû comprendre toute la portée dramatique de ce scénario.

    MAKING OFF, de Nouri BOUZID
    Suite à ses déboires scolaires, familiaux et sentimentaux, Bahta, 25 ans, se sent perdu et pense que sa vie sera mieux ailleurs, mais son départ clandestin est remis en cause par la guerre en Irak. Rebelle et insoumis, chef de son petit groupe de break-dancers, il multiplie les actes de bravades, ce qui lui attirent les foudres de la police. Recherché, il est pris en charge par les intégristes. Le processus de lavage de cerveau ne se passera pas sans heurts, ni sans éclats. Lotfi Abdelli (Bahta dans le film) ne connaît pas la fin du scénario lorsqu'il tourne le film. Il entre en conflit avec le réalisateur au cours du tournage. Le making off du film rejoint la fiction.
    La mise en abîme la première fois est extrêmement surprenante. On ne savait pas jusque là qu'il s'agissait d'un tournage. Le réalisateur présente extremement bien son propos sur "comment créé-t-on un terroriste" mais pas seulement. Et puis c'est fait avec beaucoup de précaution. Très bien expliqué. Ne pas confondre religion et politique...
    Malgré quelques petits défauts de réalisation. Ou de détail un peu patho dans le scénario. une fin qu'on voit venir, j'ai été vraiment impressionnée par ce film.

    L'HEURE ZERO, de Pascal THOMAS
    Quelle drôle d'idée a eue Guillaume Neuville, héritier comblé de tous les dons, de rassembler pour des vacances de fin d'été, chez sa tante la riche Camilla Tressilian, son ex-épouse Aude et la nouvelle tenante du titre, l'explosive Caroline sous prétexte d'en faire des amies... Cette étrange réunion de famille tourne à la tragédie, lorsque l'on trouve un beau matin Mme Tressilian assassinée dans son lit, le crâne fracassé. Le commissaire Martin Bataille chargé de l'enquête va être ébranlé dans ses certitudes de policier confronté à la fragilité humaine.
    Un roman d'Agatha Christie adapté comme une pièce de théâtre. Avec des acteurs qui forcent leur jeu. Caroline insupportable dans l'hystérie.
    Heureusement restent Melvil Poupaud absolument charmant et, François Morel excellent.

    LA NUIT NOUS APPARTIENT, de James GRAY
    New York, fin des années 80. Bobby est le jeune patron d'une boîte de nuit branchée appartenant aux Russes. Avec l'explosion du trafic de drogue, la mafia russe étend son influence sur le monde de la nuit. Pour continuer son ascension, Bobby doit cacher ses liens avec sa famille. Seule sa petite amie, Amada est au courant : son frère, Joseph et son père, Burt sont des membres éminents de la police new-yorkaise... Chaque jour, l'affrontement entre la mafia russe et la police est de plus en plus violent, et face aux menaces qui pèsent contre sa famille, Bobby va devoir choisir son camp...
    J'avais vraiment énormément aimé LITTLE ODESSA et, THE YARDS dans lesquels J. Gray évoquait déjà la famille, la mafia, le pouvoir... mais au moins il osait aller jusqu'au bout dans la noirceur. Dans celui-ci, on croirait qu'il a répondu à des exigences américaines de bon usage et de bon comportement. Dommage !

    FAUT QUE CA DANSE, de Noemie LVOVSKY
    Dans la famille Bellinsky : il y a Salomon le père, débordant de vie mais que le monde voudrait enterrer trop vite ; Geneviève la mère, qui peu à peu se laisse glisser dans une douce folie ; et Sarah la fille, qui, coincée entre ses parents séparés, cherche patiemment à construire sa vie avec François son fiancé. Salomon, presque 80 ans, cherche à tout prix à jouir de chaque instant. Fuyant son passé, la guerre, les morts, ses proches exterminés, il se jette à corps perdu dans la quête d'une ou plusieurs compagnes pour adoucir ses vieux jours, poursuit ses cours de claquettes sous le haut patronage de Fred Astaire... Geneviève, elle, ne rêve que d'une chose, poursuivre tranquillement son infantilisation auprès de son aide-ménager, protecteur et ange gardien, Mr Mootoosammy. Elle a décidé que les contraintes de la réalité lui étaient trop lourdes et prend un malin plaisir à ne faire plus que ce qui lui chante : c'est-à-dire peu de choses... Enfin, pour Sarah, la vie est compliquée, elle a bien du mal à trouver la juste place entre son père qu'elle idolâtre mais qui l'agace, et sa mère qu'elle ne comprend plus. Alors même qu'elle croyait avoir trouvé une forme de stabilité avec François, elle découvre avec stupeur qu'elle est enceinte. Prise au dépourvu, Sarah est maintenant à son tour sommée de bâtir une famille.
    C'est drôle, très. C'est émouvant, beaucoup. C'est agréable.
    Ca dit plein de choses importantes sur la mémoire, sur la famille, sur les relations humaines en général.
    Il y a des délires de réalisation assez bons.
    J'ai passé un très bon moment.


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