Je ne pensais pas que c'était possible.
Que un jour en France, soit disant terre de toutes les libertés, tellement bafouées, on en arrive à condamner des lycéens pour avoir manifesté contre les lois tellement absurdes que le gouvernement veut leur imposer !!!
Je ne sais pas, je ne sais plus en fait.
Je sais bien que les commissariats et les prisons françaises sont tous les ans dénoncés par Amnystie International auprès de l'ONU et d'autres ONG pour torture, traitements dégradants et inhumains, et j'en passe.
Evidement que j'ai lu et entendu des témoignages des centres de détentions de Roissy des sans-papiers...
Mais j'ai l'impression que l'on a franchit un nouveau seuil en s'attaquant à notre jeunesse (non pas que je me sente vieille mais il est vrai que cela fait quelques années que je n'ai pas manifesté pour les programmes scolaires et l'éducation nationale, shame on me).
Je n'arrive pas à comprendre en quoi la violence et la répression peut établir un dialogue entre ces jeunes gens et ceux qui les gouvernent, mal !
Il est vrai que c'est ce même gouvernement qui a ouvert des centres de rétention pour mineurs alors, peut-être, que nous ne devrions pas être surpris.
En tous cas, ce soir, après avoir lu la dernière page de Libé, je me dis que tu as bien du courage Salah et j'espère qu'il ne t'arrivera rien de fâcheux.
Continue à y croire.

Dimanche 12 juin - 13h00 - Piscine en Aveyron.

Vautrée sur un transat au bord d'une piscine dont l'eau avoisine les 28/30°C... je commate de ma trop courte nuit, trop arrosée, trop enfumée.
Il faudrait vraiment que j'arrête ces conneries à mon âge... eh non ! c'est trop bon.
Bref, dans un demi-sommeil, au journal de 13h00 de je ne sais quelle radio commerciale, j'entends que Florance & Hussein ont été libérés.
Je me rendors. Après ma enième sieste je me dis que j'ai dû rêver.
Ensuite, durant la soirée j'ai écouté France Inter et j'avoue que j'ai été impressionnée par la déclaration que Madame Florance Aubenas a faite à la presse, avec toute l'horreur dans les non-dits que cela sous-entendait.
Nous en serons plus mardi soir ou mercredi matin dans les éditions des quotidiens à la suite de sa conférence de presse "organisée". Ce que je trouve très juste de sa part même si évidement une certaine exclusivité revient de droit au journal LIBERATION.
Ce qui m'a marqué, également, c'est que pour nous, heureuses personnes en liberté et en bonne santé, pendant ces 157 jours il a s'agit de Florence et de Hussein. Et non pas de Madame Aubenas & Monsieur Hanoun.
Je ne sais pas pourquoi mais il est vrai que cette solidarité ne pouvait passer que par un rapprochement amical.
Je ne suis pas certaine d'avoir été très claire... Bref il apparait une petite lueur d'humanité depuis hier soir dans ce monde trop fou et trop violent.